your life in the city.
"La vie est ainsi faite. Chagrin ou banqueroute, le jour continue de se lever et rien ne saurait retarder la nuit..."
Ta vie n'a rien du conte de fée qui fait rêver des milliers d'enfants. Non toi tu as dû ouvrir rapidement les yeux sur la dure réalité qu'est la vie. Personne ne t'as prévenu, personne ne t'as préparé à faire face à ce qui allait t'arriver. Pourquoi personne n'a été fichu de te dire que vivre c'est difficile ? Tu es tombé de haut et tu ne sais plus comment remonter la pente. Comment le pourrais-tu après ce qui t'es arriver ? Tu es jeune, bien trop jeune pour faire face à ce drame. Tu te retrouves désormais seul, sans personne sur qui compter. Qu'es-tu sensé faire ? Tout va si vite, tu n'as pas le temps de réfléchir, ta vie vient considérablement de basculer te laissant dans un trou noir sans personne pour te sortir de là.
flashback Tu étais assis à l'arrière de la voiture, tu ne cessais de chanter bêtement les paroles de la musique qui résonnait à l'intérieur du véhicule. Tes parents te regardaient amusés par la situation. Une certaine joie de vivre régnait, tout était tellement parfait. Tu ne pouvais demander mieux, comparé à certains enfants tu entretenais une relation très complice avec tes parents. Vous formiez tous les trois une formidable famille comme il en existe peu. Certes tes parents ne roulaient pas sur l'or mais cela suffisait amplement pour vivre avec les besoins nécessaires. Seulement ce jour-là ton père roulait au dessus de la limitation de vitesse, emporté par la folie du moment il ne fit pas attention au camion qui traversa la route sans prendre le temps de s'arrêter au feu rouge. Le camion percuta de plein fouet le devant de la voiture, tes yeux se fermèrent doucement, la musique venait de s'arrêter, tout était devenu noir.
fin du flashback. Cet accident avait causé la mort de tes parents. Les médecins t'avaient dit que tu avais été chanceux de survivre à un tel accident. Chanceux ? Se fichaient-ils de toi ? Qu'il y avait-il de chanceux à être vivant alors que les deux personnes que tu aimes le plus au monde viennent de mourir ? Tu ne pouvais pas juste croire que tout ceci venait de se produire. Tu n'arrêtais pas de te poser la question,
pourquoi eux et pas toi ? Qu'est-ce qui faisais que tu méritais plus qu'eux d'être en vie aujourd'hui ? Qu'allais-tu devenir maintenant ? Seul l'avenir nous le dira.
"À force de rester ensemble on ne tient plus à l'autre, mais on tient par l'autre, et là, c'est beaucoup plus délicat."
Tu avais dix ans quand on te plaça dans un orphelinat à New York qui n'est autre que ta ville natale. L'idée de te retrouver avec tout ses enfants sans parents ne t'enchantaient guère. Tu n'étais plus ce petit garçon sociable et souriant. Tu avais perdu cette joie de vivre, tu n'avais qu'une envie, qu'on te laisse tranquille, qu'on arrête de te poser des questions. Tu t'étais renfermé, ne parlant que très peu. Tu étais à la fois terrifié et perdu. Tu avais besoin de tes parents, ils étaient tout pour toi. Les jours passaient et tu ne faisais aucun effort pour te mélanger aux autres, tu n'en avais pas envie. Mais un beau jour, alors que tu te baladais dans l'orphelinat tu repéras une jeune fille se faisant intimider par deux autres enfants. Tu ne pus t'empêcher de prendre la défense de cette jeune fille dont tu ne connaissais même pas le nom. Elle était en larme et se jeta dans tes bras sans prévenir. Tu fus surpris par ce contact si soudain mais tu la laissas pleurer contre toi. Elle était légèrement plus petite que toi et devait avoir un ou deux ans de moins. Suite à cet événement elle passa le reste de la journée à tes côtés se sentant plus en sécurité. Bizarrement elle était la seule personne de l'orphelinat que tu pouvais arriver à supporter. Cette jeune fille avait un prénom, Bloëm. Sans que tu t'en rendes compte, tu t'étais prit d'attachement pour elle mais tu refusais de l'admettre. Tu ne voulais plus t'attacher à qui que ce soit, cela faisait bien trop mal. Seulement que tu le veuilles ou non, Bloëm était la seule qui pouvait réussir à te faire oublier le lieu lugubre qu'était l'orphelinat. Elle avait le dont de te faire oublier durant quelques instants tout tes problèmes. Elle devint finalement ta seule amie là-bas, tu n'adressais toujours pas la paroles aux autres enfants de l'orphelinat. Elle t'aidait à survivre dans ce lieu et tu en faisais de même. Vous aviez développé une relation de frère/soeur. Bien évidemment avec le temps les choses ont quelque peu changé entre vous deux. Cinq ans après, Bloëm commençait à devenir une jolie jeune femme, votre complicité était évidente. Tu prenais soin d'elle comme la prunelle de tes yeux. Tu ne t'en rendais pas compte mais tu ne la regardais plus comme une soeur mais bien plus que cela. Ton coeur s'accélérait bêtement dès qu'elle te souriait ou te toucher. C'était la première fois que tu ressentais de telles sensations. Était-ce cela l'amour ? Tu n'y avais jamais vraiment pensé jusqu'à maintenant. Mais alors que tu te trouvais dans sa chambre, tu n'eus le temps de faire quoi que ce soit qu'elle avait déjà posé ses lèvres sur les tiennes. Ce fut une sensation très bizarre la première fois. Jamais tu n'avais embrassé de fille auparavant. Bloëm était incontestablement ton premier amour. Elle était la seule lumière qui illuminait tes journées dans ce lieu fade et lugubre à ton goût.
"Il n'y a pas d'odeur plus malsaine que celle de l'absence, parce que l'on sent tout, sauf le parfum désiré."
ce que tu es lent sorën. Elle était la seule à t'appeler par ton deuxième prénom, elle voulait montrer qu'elle était différente des autres personnes de l'orphelinat. Tu courais dans les couloirs du bâtiment essayant de rattraper la jeune femme qui ne cessait de te charrier. Elle te rendait si heureux, si amoureux. En quelques secondes tu la rattrapa tout en plaçant tes bras autour de sa fine taille pour la coller contre toi. Tu lui déposa un léger baiser dans son cou alors qu'elle se retourna pour te faire face. Elle déposa doucement son front contre le tient.
je t'aime sorën. Tu déposa tes lèvres sur les siennes en guise de réponse. Elle savait pertinemment que tu n'étais pas prêt à lui dire ces quelques mots, c'était encore au-dessus de tes forces.
je veux que ce soit toi. Tu la regardas tout en plissant le front, tes mains devinrent moites suite à ses paroles.
Bloëm on est pas obligé de.. Elle ne te laissa pas finir ta phrase qu'elle t'emmena dans sa chambre. Ce fut un moment remplit de tendresse et d'amour qui restera à jamais gravé dans ta mémoire. Vous vous étiez fait la promesse de rester ensemble quoi qu'il arrive, personne ne pouvez vous séparez. Du moins c'est ce que tu croyais. Alors que vous sortiez de la chambre de la jeune femme, elle fut emmener par deux responsables loin de toi. Tu voulais la rejoindre pour savoir où ils l'emmenaient mais on t'enferma dans ta chambre. Tu criais, tu tapais à la porte jusqu'à l'épuisement. Tu avais peur, peur de ne plus jamais la revoir. Des larmes coulaient le long de tes joues puis au bout de quelques heures la porte s'ouvrit. Tu ne perdis pas de temps et te précipita à l'extérieur pour rejoindre la chambre de Bloëm. En ouvrant la porte tu t'écroulas par terre. Ses affaires n'étaient plus là, elle était partie, partie loin de toi. Une famille avait adopté la jeune femme, tu venais une fois de plus perdre un de tes proches. Qu'as-tu fait à la vie pour qu'elle s'acharne de la sorte ? Tu avais dix-sept ans ce jour-là. Il te restait encore une année à passer dans ce fichu orphelinat mais cette fois-ci tu serais seul, sans Bloëm. Une douleur s'était créée au fond de toi et il t'était impossible de la faire disparaître. Tu vivais très mal l'absence de Bloëm. Tu avais irrévocablement besoin d'elle, où était-elle ? que faisait-elle ? t'avait-elle déjà oublié ?
"La douleur que tu ressens aujourd'hui sera la force que tu auras demain."
Dix-huit ans, l'âge requis pour sortir de l'orphelinat. Tu étais enfin libre, libre de partir, de prendre ton envol. Cette dernière année fut épouvantable, tu avais compté chaque heure, chaque minute, chaque seconde avant de sortir d'ici. Tu avais dû prendre un job à mi-temps pour pouvoir continuer à payer tes études. Seulement toutes ses années passées t'ont changé. Tu as perdu l'envie de croire en l'amour, à quoi bon s'attacher si au final c'est pour souffrir. Non tu as décidé de profiter de ta jeunesse, oui maintenant tu accumules les relations sans lendemain. Tu es devenu comme beaucoup l'appelle "un coureur de jupons". Aujourd'hui tu veux juste essayer de tourner la page, de passer à autre chose. Tes démons sont toujours au fond de toi mais tu essayes tant bien que mal de les garder enfouit pour éviter qu'ils ne ressortent. Très peu de personnes savent par quoi tu es passé, tu ne te confis pas facilement et tu préfères rester très vague et mystérieux en ce qui concerne ta vie privée. Tu vis au jour le jour ne préférant pas penser au futur, il ne te manque plus qu'à écrire la suite de ton histoire.
by razorblade kiss.