your life in the city.
« Alexander, je te présente la famille Cooper. », c'était ce que m'avait dit la responsable de l'orphelinat. En face de moi se trouvait une femme, un homme et une fille. A vue d'oeil, je pouvais dire qu'il s'agissait d'une famille heureuse et sans problème. Ce n'était pas le cas de la mienne. J'étais né au Brésil, à Sao Paolo, dans un favelas dès plus pauvre. Ma mère était une fille de joie - pour ne pas être vulgaire - et donc, je ne pouvais pas connaître mon père, qui était un homme parmi ses clients. Six années, c'est le nombre d'années que j'ai vécu avec ma mère et honnêtement, j'avais l'impression d'avoir perdu toute mon enfance. Savez-vous ce que c'est de vivre avec une femme de joie ? Vous n'imaginez pas à quel point ce fut horrible. Je baignais dans la drogue, les trafic d'armes dans toute cette merde. Je n'étais qu'un gosse, je comprenais pas tout et je me faisais des potes avec qui je pouvais jouer au football. Parce que au Brésil, c'est notre sport : le football. Mon arrivé à l'orphelinat ? Elle fut tellement banale, en réalité. Ma mère ne m'aimait pas, du moins elle ne daignait pas vraiment m'élever. Un jour, elle décida de tout arrêter. Elle m'amena à l'orphelinat de Sao Paolo et m'y laissa. Je pleurais ce jour là, j'étais tellement triste. J'avais appris que le soir même, elle s'était suicidée. Et bizarrement, je n'avais rien ressenti. Juste une peine que j'avais enfoui en moi. Je ne pleurais plus, je ne montrais plus mes sentiments. Un an que j'attendis qu'une famille daigne me regarder. Un an, et ce fut la famille Cooper qui posa le regard sur ma tête métissée. Après leur visite, la responsable de l'orphelinat, madame Santos, me disait que cette famille m'avait adoré. Ils firent les papiers nécessaires à mon adoption. Cela prit quelques mois, environ trois ou quatre et me voilà que je me retrouvais à New York avec eux. Ils m'avaient demandé si je voulais garder mon nom de famille, j'avais dit que je voulais garder un souvenir d'où je venais, mais que j'acceptais de porter le sien également. A sept ans, je faisais assez preuve de maturité d'après eux. Les relations avec ma grand soeur adoptive fut un peu plus dure, mais rapidement on s'entendit bien et je sus que je pouvais compter sur elle comme une vraie soeur.
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Nous nous regardions, mon regard ne vacillait pas et mes yeux noisettes étaient plongés dans le sien. Elle m'avait envoyé un message, elle devait me parler et c'était important. Je m'étais empressé de venir, je pouvais tout faire pour elle. Kathnyss était une fille formidable, et elle était ma petite amie depuis le lycée. Bon, j'étais pas le mec parfait mais j'étais déjà bien pour elle, je trouvais. Au lycée, j'avais réussi à être fidèle même si j'avais parfois fait quelques erreurs, mais depuis l'université, je dois avouer que j'suis un peu parti en cacahuètes. J'étais loin du pauvre gamin de sept ans qui venait de se faire adopter. J'étais devenu plus sur de moi, imbu de moi-même, sur de sa beauté et de ses capacités. Avec Kathnyss, j'étais moi-même, je me sentais bien. Et là, je le sentais pas du tout. Elle voulait me parler, elle m'avait clairement dit que c'était important et qu'elle devait m'en parler en face. J'étais là.
« Alex.... c'est fini, nous deux. », m'avait-elle dit avec le visage dur et triste à la fois. Je soutenais son regard alors qu'elle baissait finalement la tête. Elle pouvait pas mettre fin à notre relation trois ans quand même.
« Quoi ? Pourquoi ? Mais, Kath... », commençais-je à dire. Elle me stoppa. Elle sortit son téléphone et me montrait une photo, c'était moi. Moi avec une autre fille. On était en train de s'embrasser au Starbucks. Surement qu'elle savait que je l'avais trompé, mais peut-être était-elle aveuglée par l'amour.
« J'peux plus continuer comme ça, Alex... Tu m'fais trop de mal !», avait-elle ajouter alors que je restais là à regarder la photo. Je pouvais même pas nier. Je venais de tout gacher. Vraiment tout. On avait des projets en plus, et je commençais à regretter. Enfin, c'était fini maintenant. Elle tourna les talons, je ne pris pas la peine de la retenir. C'était fini, elle m'avait laissé.
by razorblade kiss.